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Ahlem Hannachi - Docteur en droit
7 juin 2015

L’analyse financière

L’analyse financière

Entre les exigences d’éthique et de performance et les recommandations de formation et de certification

 

FINANCE

 

 

 

 

Introduction

Jamais l’analyse financière n’a mérité autant d’attention dans l’opinion publique comme de nos jours. Tout d’abord, par la prodigieuse illusion qu’a causée la perte mondiale, des prévisions quant à la valeur et à la pérennité des cotations des entreprises dans les nouvelles technologies. Ensuite, et plus récemment, par l’émergence de problèmes consécutifs de comptabilisation– et pas seulement – dans plusieurs grandes entreprises (aux Etats-Unis et en France), un fait qui a raviva les préoccupations sur le fonctionnement et l’efficacité des domaines de l’audit, du consulting et de la recherche. Parler d’analyse financière c’est parler de l’analyste financier, de son travail, de sa formation, de sa compétence et de sa conduite.

En effet, l’analyse financière est intrinsèquement un ensemble de valeurs et de normes de comportement qui doivent soutenir la performance de l’analyste financier. Comprendre l’analyse financière dépend aussi de la perception de son importance pour la croissance et pour le développement économique, en général, et pour le marché des capitaux, en particulier. Par conséquent, réfléchir sur l’analyse et sur les analystes implique d’avoir la conscience du rôle qu’ils comptent jouer dans les sociétés et dans les économies modernes. Seulement comprendre la portée et l’importance de la réalité sur laquelle les analystes financiers interviennent et dont il est possible d’évaluer leur performance et comprendre l’impact économique et social de son activité et, enfin, établir et délimiter les normes de conduite et d’éthique qui doivent être sous-jacentes à son action.

C’est cet exercice que nous proposons de faire dans cet article. Dans un premier lieu, nous essayerons de délimiter le champ d’intervention des analystes et de percevoir l’importance de leur activité. Dans un deuxième lieu, nous tenterons de résumer et synthétiser un ensemble d’études et de réflexions qui – avec rigueur et impartialité – visent à évaluer la performance des analystes financiers, dans la plupart des domaines où leurs interventions se produit. Dans un troisième lieu, nous accorderons une attention particulière aux questions éthiques, en essayant de formuler un ensemble de règles et de normes de conduite qui, étant suivies, non seulement à conduire à une meilleure performance de l’analyse financière, mais un renforcement de la confiance des investisseurs et du grand public en général dans l’information financière et chez les analystes financières. Enfin, nous réfléchirons sur le rôle que la formation et la certification peuvent et doivent jouer dans l’amélioration de la performance et l’image publique des analystes financiers. Nous verrons dans un premier temps les rôles et fonctions des analystes financiers (I), pour aborder ensuite les questions éthiques en rapport avec l’analyse financière (II).

 I.Rôles et fonctions des analystes financiers

La portée de l’analyse financière est extrêmement large, elle excède les frontières des normes et des procédures circonstanciées souvent observées. La portée fonctionnelle de l’action des analystes dépasse de loin les rapports traditionnels de l’appréciation de la valeur actionnaire, englobant de multiples activités, que ce soit dans les institutions financières, à savoir dans les ministères, les secteurs de gestion d’actifs, dans les sociétés des courtage et dans les sociétés financières de courtage, soit dans les entreprises elles-mêmes.

A. Les diverses dimensions de l’activité

Concrètement, l’analyse financière couvre toute l’activité qui, à titre professionnel, implique la production, l’évaluation ou l’utilisation des informations économiques, financières, statistiques ou autres, en vue de la gestion des investissements ou des patrimoines, la gestion de portefeuilles, de conseils financiers ou l’exercice d’autres activités connexes[1]. L’article L. 544-1 du CMF définit l’analyse financière, celui qui « exerce une activité d'analyse financière toute personne qui, à titre de profession habituelle, produit et diffuse des études sur les personnes morales faisant appel public à l'épargne, en vue de formuler et de diffuser une opinion sur l'évolution prévisible desdites personnes morales et, le cas échéant, sur l'évolution prévisible du prix des instruments financiers qu'elles émettent. »[2]

Il s’agit, par conséquent, d’une activité qui comporte des dimensions variées, impliquant, notamment, la confrontation entre les coûts et les bénéfices, l’analyse des niveaux d’activité et de productivité, le contrôle de la liquidité et la mesure des risques inhérents à l’activité de l’entreprise et sa situation financière. De même, les questions macro-économiques et le risque systémique du marché des capitaux sont des dimensions intégrées du travail et des préoccupations des analystes. De plus, l’augmentation du niveau de concurrence dans divers secteurs d’activité, oblige les entreprises à chercher de nouvelles sources de compétitivité et de rentabilité.

Dans ce domaine, la bonne gestion des ressources financières de l’entreprise, le développement des stratégies d’identification et de couverture des risques et l’identification permanente des meilleures alternatives de financement et de fonds d’investissement– avec l’aide des techniques d’analyse financière –, pourraient jouer un rôle aussi ou plus important que la réduction des coûts de production, le développement technologique des produits ou les plans commerciaux les plus saturés. D’autre part, le marché des capitaux offre aux entreprises l’accès au financement à un coût réduit et à un bon prix, disponible à cet effet un ensemble d’instruments et de segments du marché qui permettent la transmission des contrats et la débours de services dans le but de permettre une désynchronisation des flux de revenus et la consommation des agents économiques.

Mais, la séparation du moment temporel d’accomplissement des obligations par chacune des parties, donne lieu à son tour à un risque résultant de l’incertitude quant à l’avenir. C’est dans ce contexte qu’a émergé la question de l’asymétrie d’information[3]. En effet, les parties d’une entreprise financière ont rarement, dés le départ, une information identique sur la transaction en cause. Or, c’est dans ce contexte que l’analyste financier acquiert un rôle important: celui d’exiger plus et une meilleure information aux entreprises et de contribuer à l’uniformisation de l’information, et contribue également à l’amélioration de l’efficience du marché des capitaux. Il est donc clair, que l’analyse financière couvre un large éventail d’activité et de fonctions, toujours dans l’orbite du système financier, qui devrait entraîner une contribution importante pour la qualité de fonctionnement du marché des capitaux et, par conséquent, pour le bien être économique et social.

En France, depuis cinquante ans, existe plusieurs centaines de professionnels qui se sont constitués autour d’une association loi de 1901 la Société Française des Analystes Financiers (SFAF). La SFAF, œuvre pour l’amélioration des techniques de l’analyse financière et au développement d’une information économique et financière de qualité. Cette association qui réunit les analystes financiers en France, regroupe plus de 1600 membre. Elle vise non seulement à conseiller ses membres analystes et gérants confrontés au développement de nouveaux métiers (fusions-acquisitions, ISR, immatériel, risque, crédit, CIF...) en prenant en compte les évolutions des activités financières[4], mais aussi pour apporter une contribution à la protection de la dignité humaine, la crédibilisation et la responsabilisation des professionnels de cette activité.[5]

A l’échelle international, l’APAF est rattaché à la Fédération Européenne des Associations des Analystes Financiers (FEAAF), un organisme qui regroupe les professionnels de dix-neuf pays Européens: Allemagne, Australie, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Hollande, Hongrie, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal, Royaume-Uni, Russie, Suède, Suisse et Ukraine. L’FEAAF, à son tour, se trouve organisée en sous-commissions spécialisées, dans lesquelles l’APAF est représentée, marquant une posture active et interventionniste, et favorisant l’échange d’idées et d’initiatives avec les Associations d’Analystes américaine (AIMR), Asiatique (ASAF), Sud-Africaine (IASSA) et Brésilienne (ABAMEC), à travers un Comité de Coordination Internationale.

En définitive, il s’agit d’une activité (et d’une classe professionnelle) de grande envergure, l’analyse financière en France est organisée autour de l’APAF et c’est également à travers cette association que les analystes financiers français qui sont institutionnellement représentés dans les enceintesinternationales.

B. La performance des analystes financiers

Au cours de la partie finale des années quatre-vingt, les entreprises technologiques sont, un peu partout dans le monde et principalement aux Etats-Unis, le centre d’intérêt du monde financier. Les marchés boursiers ont augmentés avec une force insolite, traînés par les croissances exponentielles des entreprises technologiques. A la fin de l’année 1999 et avec l’euphorie maintenue jusqu’au mois de mars 2000, date à laquelle les marchés financiers ont commencés à observer une baisse qui n’est pas encore terminée aujourd’hui.

Initialement, il est possible de trouver des documents indiquant de bonnes perspectives pour ces entreprises tandis que d’autres seront mises en garde par une levée financière excessive dans laquelle ces entreprises demeuraient. Rapidement, la majorité des acteurs du marché acceptent la première possibilité et l’euphorie a pris les marchés aux niveaux de la référence. Au cours de l’année 2000, il est devenu clair que les voix qui réclamaient la prudence, avaient raison. L’éveil sur cette réalité a été beaucoup plus difficile qu’on ne l’imagine. Dans ce contexte, de toute évidence, la performance des analystes, a été mise en cause, surgissant naturellement des études qui visent à savoir si, effectivement, cette classe professionnelle a une performance positive et utile à la société ou si, au contraire, elle ne contribue pas à améliorer l’efficience des marchés financiers.

Une des questions qui est généralement mise en place dans ce contexte est la rationalité des marchés. Dans une étude, Mark RUBINSTEIN[6] réaffirme la rationalité des marchés en précisant qu’il existe des explications pour certains comportements qui justifient les normes de cotations apparemment irrationnelles. Nous sommes, par conséquent, tous plus sereins quant à cet aspect générique du comportement des marchés. Toutefois, d’autres études existent qui se sont révélés moins fructueux de la performance des analystes et des analyses. Dans une autre étude publiée par Graham et Harvey[7], la principale conclusion était l’inexistence de l’évidence quant aux possibles indications que les recommandations d’investissement des revues spécialisées pourraient inclure quant à la tendance future (à court terme) des marchés d’actions. Ce résultat a été obtenu sur la base d’une étude faite entre juin 1980 et décembre 1992, sur un total de 237 stratégies d’investissement dans des revues de la spécialité. La méthodologie suivie ne prétend pas trouver des titres individuellement recommandés, mais plutôt quantifier la capacité de prévision par le mix (combinaison) de proposition d’investissement en actions et en argent.

Le contrôle qui augmente la proportion des actions dans le portefeuille recommandée conduit à une rentabilité pour la période suivante d’au moins de 70,4 pour cent de plus que le taux d’intérêt exonéré du risque, et qui diminue l’exposition des actions surpassant une rentabilité de 69,4 pour cent plus élevée que le taux d’intérêt exonéré du risque. En effet, il existe une évidence dans cette étude, à travers l’insignifiance de la différence, des recommandations effectuées sont un bon indicateur de l’évolution du marché des actions. Certains auteurs, cependant, nous pouvons noter que globalement les analystes ne sont pas “heureux” dans leurs prévisions, il y a certains qui sont systématiquement meilleurs. Ainsi, SINHA, BROWN et DESAI[8] ont observés une capacité supérieure dans la performance pendant les périodes subséquentes aux analyses qui avaient été identifiés comme supérieurs à la période antérieure, indiquant une résistance tout au long du temps à la disposition de ceux qui tiennent les résultats de leurs analyses.

Dans une autre étude, DESAI, LIANG et SINGH[9] ont observé une performance des recommandations d’une certaines publication, comme dans le cas des analystes All-Star do Wall Street Journal. Leurs résultats concluent sur une capacité d’obtenir des gains supérieurs au marché. Ils concluent, en outre, que les résultats des analyses couvrent seulement plusieurs industries que celles qui analysent qu’une seule industrie. En ce qui concerne, la dimension des entreprises analysées, il s’agit d’un article documenté, contrairement à des études antérieures, dont la capacité est supérieure et qui se passe à la fois pour des small-caps comme, de façon surprenante, aussi relativement aux large-caps.

D’autres études, comme celles réalisées par MIKHAIL, WALTER et WILLIS[10], des documents décrivent la relation positive existante entre la capacité de précision des prévisions et l’expérience professionnelle de l’analyste. De la même manière, CLEMENT[11] fait état d’une corrélation positive entre la rigueur relative de l’analyse et l’expérience spécifique et générique de l’entreprise à traves laquelle il travaille, détectant ainsi un effet “learning-by-doing[12]. Cependant, ni la structure d’investigation de la maison d’investissement ni ses recours ne sont indiqués comme des indicateurs de la capacité de prévision. Clément détecte aussi une corrélation négative entre la capacité de prévision et l’âge de l’analyste, semblable mais non identique à l’expérience professionnelle rapportée par MIKHAIL, WALTER et WILLIS[13].

Toutefois, les résultats de CLEMENT concernant l’effet “learning-by-doing” sont contredites par JACOB, LYS et NEALE[14], qui remettent un tel effet au fait que les meilleurs analystes maintiennent l’activité lorsque les moins capables finiront de la quitter. Une autre conclusion intéressante est de LIM[15], que stipule que les analyses sont parfois biaisées consciemment par la manière dont l’analyste améliore sa relation avec l’équipe de gestion de l’émetteur. Mais, suivant cette hypothèse, les résultats indiquent que les analystes les plus expérimentés qui travaillent pour les grandes maisons d’investissement obtiennent des résultats moins biaisés (car ils peuvent obtenir un tel accès par l’intérêt de l’émetteur lui-même).

En somme, si le prestige professionnel et la crédibilité des analystes ont été contestés par la bulle technologique et par les récentes défaillances du système comptabilisé et le contrôle américain, les études académiques récentes sont divisées quant à la performance des analystes financiers, bien qu’il y a des études qui montrent une incapacité des analystes (considérés globalement) de réaliser un travail compétent et utile, tandis que dans d’autres études il est démontrés qu’il existe au moins un certain nombre d’analystes, qui sont capables et cohérents.

 

II. Les questions éthiques en rapport avec l’analyse financière

L’exercice de l’analyse financière, rencontre parfois, certains obstacles dans la façon dont la profession est effectuée. Le fait de la profession n’est pas exercé en exclusivité, la situation peut éventuellement générer l’apparition de situations de conflit d’intérêts, elle peut aussi restreindre l’activité de l’analyste financier. L’activité de l’analyste financier peut-être conditionnée, également, par des conflits d’intérêts. Ces conflits peuvent être générés par des facteurs internes ou externes (à l’analyste, bien entendu). Les premières font références aux liens possibles qui peuvent exister entre l’analyste et l’entreprise analysée, tandis que les seconds se rapportent à l’entité à laquelle l’analyste travaille avec l’entreprise analysée.

A. La responsabilité éthique de l’analyste financier 

Il existe plusieurs facteurs qui imputent à l’analyste financier une responsabilité éthique complète. Tout d’abord, à travers le respect du principe de base régissant les marchés financiers, à savoir, toute information et, plus particulièrement, la forme directe ou indirecte qui peut conditionner l’investissement et/ou la gestion financière, doit être guidée par l’observance des principes stricts de légalité, de loyauté, d’objectivité, de pertinence et de clarté. Ce sont des valeurs qui doivent être défendus dans un Code de Conduite de l’Analyste Financier, qui vise le comportement de l’analyste financier dans l’exercice de sa profession, celui d’être responsable, loyal, efficient et efficace. Subséquemment, certains points d’intérêts d’un Code de conduite seront exposés pour étayer notre réflexion, telle que la conduite professionnelle de l’analyste financier qui doit être également structurée autour des principes de l’honnêteté, l’intégrité, la dignité, l’impartialité, la prudence, la précision, la rectitude (et l’exactitude) et la diligence professionnelle, que l’analyste financier doit mettre en évidence, notamment, dans la relation à établir et à maintenir avec ses clients, ses employeurs, ses employés et ses collaborateurs, les autorités des marchés, les organes de communication sociale et le public en général.

Un Code de Conduite de l’Analyste Financier, semblable au Code AFEI-EBF[16] qui doit promouvoir la diligence et l’efficacité dans le développement de l’activité, afin de ne pas nuire, par des actes ou des omissions, les intérêts des clients, en particulier au moment de préconiser la recommandation d’un investissement ou pour investir pour autrui, se fondant raisonnablement sur la formulation des recommandations qui produisent et étayent tous les décisions d’investissement. C’est ainsi que l’analyse financière doit être exercée avec beaucoup de prudence quant aux objectifs de l’investissement. Le traitement de l’information doit être aussi prudent, en particulier dans la transmission des références, de la bonne tenue de la source, ainsi que du caractère public des données divulguées. Tous les devoirs d’informations envers les clients ou les employeurs, doivent être satisfaits, assumant une pertinence particulière quant à l’existence d’intérêts financiers spécifiques qui font l’objet d’une certaine analyse financière ou d’une activité de conseil en investissements qui se poursuit, ou même si des conflits d’intérêts effectifs ou potentiels peuvent encourir l’exécution d’une tâche donnée ou la prestation d’un service réalisé au profit d’un tiers.

De facto, en recommandant un investissement ou en réalisant une action d’investissement pour un client particulier, l’analyste financier doit informer adéquatement son client sur les frontières du risque implicite des opérations et de répondre adéquatement à la propension financière, au profil du risque et de la nature du client. Les accords que l’analyste financier établit avec ses clients ou employeurs, doivent être explicites quant à leur objet, et objectifs, l’information et sur les services requis, et le temps estimé pour réaliser la prestation, ainsi que les commissions acquittés pour son propre compte. Simultanément, l’activité professionnelle doit être exercée avec indépendance et impartialité, sans indexer aux résultats de l’analyse des rémunérations qui peuvent-être sous-jacentes.

Dans le cadre de la partie de l’analyse destinée à la divulgation officielle, l’analyste financier doit émettre des jugements impartiaux, objectifs et indépendants et inclure les facteurs les plus pertinents, indiquant les caractéristiques fondamentaux de l’investissement concerné. La distinction, doit être claire, entre les faits et les opinions, de sorte que seuls ces derniers possèdent un caractère subjectif et abstrait. La formulation de ses opinions et recommandations sur les entreprises analysées doit être faite sur la base de critères d’honnêteté, de responsabilité et de rigueur, grâce à l’utilisation correcte d’informations qui sont obtenues dans le respect du caractère confidentiel d’un certain type d’information. Et dans son contact avec l’entreprise, l’analyste financier doit donner la priorité aux voix institutionnalisées de la communication avec l’extérieur, afin d’éviter les situations de bypassing ou misrepresentation.

Parmi les crimes prévues par le Règlement Général de l’Autorité des Marchés Financiers, le Code des Valeurs Mobilières[17], le délit d’initié[18] (Insider trading) est l’infraction la plus significative pour l’analyste financier[19], puisqu’elle constitue un abus d’information en particulier en cas d’existence d’un conflit d’intérêt et d’un risque d’accéder à des informations privilégiées[20]. Parce que, ce qui rend cette action illégale c’est la communication de cette information à quiconque en dehors du cadre normal de ses fonctions ou, le fait de négocier ou conseiller (trading) quelqu’un sur la base de cette information dans le but de négocier des titres de valeurs mobiliers ou d’autres instruments financiers, avec la coordination ou non d’une souscription, acquisition, vente ou échange, directement ou indirectement,.

Les prohibitions du délit d’initié “insider trading” sont très sérieuses afin de maintenir l’intégrité du marché et la confiance des investisseurs. Pour y parvenir, l’analyste financier doit jouer un rôle important et essentiel dans les marchés des capitaux, et dans le but d’une bonne exécution de son activité professionnelle. Ici, ce qui est problématique c’est la difficulté d’accès à une certaine information, mettant en cause souvent l’équité des agents, devant lesquels l’analyste financier peut parfois trébucher. Il est donc important de considérer que ce type d’information doit être transmis dans les termes de la loi, perceptible par l’analyse financière, comme celle qui se produit dans des domaines connexes à l’information financière, rejoignent à la croisée des chemins l’évolution des cotations des nouvelles technologies, semblablement pour prendre un exemple, aux problèmes rencontrés avec Enron et WorldCom dont le prestige et l’image publique furent secoués, vu qu’ils n’ont pas pu concrétisés les mesures adéquates qui puissent rétablir la confiance de leurs investisseurs.

C’est plus particulièrement, aux Etats-Unis, qu’un grand nombre de mesures en préparation, ou en implémentation ont été ébranlés dans ce domaine. Il est important de les connaître, notamment en vue de vérifier si certains de ces propositions devraient également être concrétisés dans le code de l’analyste financier en France. En effet, avant même la connaissance publique de la situation d’Enron, la SEC avait initiée des procédures en vue de reformuler la réglementation en matière d’indépendance des auditeurs et des autres professionnels qui interviennent dans le domaine de l’information financière. La banque d’investissement, dont les résultats dépendent en grande partie du marché boursier sera l’un des secteurs qui s’intéressera plus et aura un rôle majeur dans une résolution efficace du problème et, à ce titre, les analystes financiers feront partie centrale de la discussion, soit par le thème abordé, ou par l’importance qu’ils assument au sein des institutions et du marché comme un tout.

A cet égard, il faut citer aussi les fonds de pensions, qui aux Etats-Unis, affectent une grande partie des investissements en actions de l’entreprise des retraités, ce qui les a obligés de revoir toutes leurs politiques d’investissement. Jamais auparavant la diversification n’a donnée tant de sens et a obligée l’analyse financière à démontrer ses vraies capacités. La question de la divulgation d’une information importante ainsi que d’autres actes de corporate governance sont toujours à l’ordre du jour. La Générale Electrics par exemple, a déjà annoncé son intention de publier brièvement un document contenant ses normes de conduite et stratégie de gouvernance.

Les banques d’investissements internationaux, comme la Citigroup, la JP Morgan ou la Merryl Linch, se déployant dans la clarté pour garantir au marché la transparence de leurs politiques. Le Président des Etats-Unis, George W. Bush, a annoncé publiquement suite à la faillite de l’Enron, un ensemble de mesures visant à imposer au marché américain plus de sécurité. La base de cette réforme repose sur l’exigence d’un code de conduite, contrôlé par une nouvelle entité régulatrice de la comptabilité d’entreprise et supervisée par la SEC – Securities and Exchange Comission–, l’autorité du marché boursier américaine. Ce code se compose de 10 mesures pour lutter contre ces problèmes, essayant de compenser la réglementation de libéralisation que l’économie a permis au cours de ces dernières années. L’hypothèse d’une responsabilité imputable à certains dirigeants des entreprises constitue un des piliers de ces mesures. Pour être mis en œuvre, le code stipule que ces derniers assument personnellement la véracité et la rigueur des documents comptabilisés présentés (notamment, les Rapports et les Comptes périodiques). De même, les responsables de l’entreprise perdent le droit aux « bénéfices » en cas de présentation de comptes erronés, sous forme de levée des conditions de bonus, et même celles prévues par les entreprises des analystes, et au-delà aussi de celles dont l’importance est de pondérer avec acuité tout ce que les analystes peuvent utiliser afin de donner des informations dont ils disposent pour prévenir, éviter et aider à combattre les situations (potentielles) d’abus d’information privilégiée.

B.  La mise en œuvre de la responsabilité éthique de l’analyste financier 

Les activités de négociation des titres de l’entreprise sont aussi remis en cause. Dans ce domaine, les responsables de l’entreprise assument le devoir de divulguer en temps utile les transactions personnelles des actions de l’entreprise associées. Cette mesure vise à augmenter le degré de transparence sur ces questions, ce qui rend l’avantage compétitif des insiders nul en relation avec les actionnaires demeurants, minimisant le différentiel de l’information entre les parties et, de cette manière, réduisant les coûts d’agence comme les vérifications récentes. Un des objectifs de ces mesures proposées, est d’empêcher aussi tout “abus de pouvoir” typique des gestionnaires prenant des positions futures au sein de l’entreprise. Les responsables qui sont confrontés aux actes d’abus de pouvoir peuvent perdre des fonctions dans l’avenir au sein de l’entreprise, afin de prévenir la réitération de certaines situations similaires. Avec cette mesure qui est destinée à annuler l’effet possible des intérêts personnels dans la stratégie de l’entreprise, l’objectif de “maximisation de la richesse des actionnaires” est promu pour isoler incontestablement la fonction de la gestion entrepreneuriale des intérêts personnels des gestionnaires. A ce niveau aussi, il est prévu que les actionnaires et les investisseurs potentiels puissent avoir un accès immédiat aux faits pertinents, permettant un meilleur équilibre dans la formation des prix et pour concourir à un marché plus efficient.

Vu que, la rémunération des hauts gestionnaires des entreprises américaines, n’est pas seulement une partie importante indexée à la valeur des actions en bourse, avec ce type de compensation, il s’agit d’encourager la création de richesse pour tous les actionnaires, et de délégitimer éventuellement tous les écarts et les dissimulations d’informations ainsi que d’autres pratiques illégales qui n’ont pour seul but que de garantir la hausse des prix des titres afin de garantir la rémunération souhaitée même si l’entreprise était dans une situation de faiblesse. Par ailleurs, dans le champ de la prestation de services par des entités externes sera prévue, probablement, la totale séparation entre les activités.

Les entreprises qui fournissent le service d’audit ne peuvent plus fournir d’autres services que remettent en question l’indépendance de leur activité. Les plus grandes firmes mondiales ont déjà commencé un processus interne de restructuration pour la séparation entre l’audit et le conseil. Dans ce sens, la SEC tente de renforcer son activité de supervision de la direction des “Financial Accounting Standards” et d’exiger que les normes soient imposées, c’est-à-dire qu’elles puissent refléter la situation économique de l’entreprise et non de simples exigences techniques. Les mesures de comparaison des systèmes comptables sont, selon ce plan, l’utilisation comme référence la meilleure performance et non les exigences minimales, comme cela a été le cas jusque là. La responsabilité de certification du niveau de capacité des activités des professions comptables et l’application correcte des normes en vigueur seront, comme déjà mentionné, confiées à une nouvelle entité régulatrice. Simultanément, les autorités de supervision des Etats-Unis et du Royaume-Unis travaillent déjà à la mise en place d’un document uniformisé de cette matière.

Et en France, que faire? Est-ce que certaines de ces mesures doivent aussi être adoptées? Est-ce que les nouveaux standards américains devraient être copiés? Que faire concrètement pour améliorer l’image et la qualité de l’analyse financière? Naturellement, toutes les mesures qui visent à renforcer la transparence, la qualité et la véracité de l’information sont positives. Cependant, nous devons résister à la tentation de simplement copier pour copier, sans oublier, toutefois dans l’univers des grandes exigences qui sont sujet à un degré de complexité élevée, seul l’engagement solide prenant son ancrage dans la formation comme un instrument éducatif et, surtout, le seul moyen de valorisation professionnelle. La certification des agents, est un autre véhicule pertinent pour construire une analyse financière valide devant ces défis, et la création de normes et d’exigences professionnelles pour ceux qui pratiquent l’analyse financière, afin d’émettre des recommandations et lancer des « price targets »[21].

Néanmoins, dans n’importe quel domaine, il apparaît urgent de doter les analystes financiers nationaux de plusieurs instruments nécessaires pour être capable de performance dans son activité professionnelle, en prenant comme priorité l’existence d’une bonne formation de base, spécialisée dans l’analyse financière, combinée à des qualités comme la perspicacité, la curiosité, le non-conformisme, l’intelligence et plus encore le courage. Autrement dit, il est important la reproduction publique des actes de reconnaissance publique à l’endroit des institutions qui accordent une attention particulière à la production et à la diffusion d’une information financière et une stratégie ou un rapprochement des analystes financiers nationaux, ainsi que la divulgation de toute information relative au bon déroulement de leurs activité professionnelle respective. C’est précisément afin de connaître la position du marché quant à la situation actuelle et l’évolution souhaitée de l’activité de l’analyste financier, qu’il se révèle impératif la mise en place d’une enquête sur la situation actuelle de la profession en France. Puisque, les principales conclusions d’une telle enquête, doit mettre en évidence la nécessité d’un processus de certification, au-delà de l’urgence accrue d’une formation spécifique. Il semble, par conséquent, qu’il existe un espace réel pour l’introduction de la qualité – via la formation – dans l’analyse financière, et au delà de la nécessité de conformité, il est impératif de reconnaître et d’exiger cette qualité.

Conclusion

Les systèmes financiers jouent un rôle inestimable dans les économies actuelles et ils sont responsables en grande partie du niveau du bien être de la société obtenu dans l’actualité réelle. L’efficacité des systèmes financiers dépend, du même mode, de la croissance économique future, qui est vouée à un rôle chaque fois plus significatif afin de surmonter les difficultés conjoncturelles qui traversent toutes les économies du monde. Les systèmes financiers deviendront beaucoup plus efficaces qui plus est, permettront de surmonter toutes les dimensions virtuelles du temps et l’incertitude qui peut séparer l’intérêt individuel des intérêts des autres différents agents économiques. Cette efficience est strictement liée à l’existence tangible de mécanismes qui permettent de dépasser de problèmes qui découlent du caractère asymétrique des informations, et admettant que soient formés des marchés organisés, transparents, et compétitifs. C’est dans ce cadre que la performance des analystes financiers acquiert une importance cruciale.

Toutefois, l’encadrement de l’analyse financière dans le contexte du système financier mondial est, aujourd’hui, nécessairement dirigé par des processus de faillite et de constants rapports de présomption de fraude à l’égard de certaines entreprises cotées, mais aussi à l’égard de certains prestataires de services spécifiques. Il importe, subséquemment qu’il soit pris rapidement des mesures et des données stratégiques indispensables pour renforcer l’indépendance, la compétence, et la crédibilité des analystes financiers afin de renforcer la confiance des investisseurs et du public en général. Le respect des normes de conduite est essentiel, tout comme l’est essentiellement la vérification de leurs conformité. De même, la formation continue doit être actualisée comme une condition de qualité permanente et de performance accrue des analystes financiers.



[1] L’analyste financier passe au peigne fin les comptes des sociétés cotées en bourse, il scrute les banques de données de la finance et de la presse, il interroge les dirigeants sur la santé de leur entreprise. Ce qu’on lui demande : diagnostiquer et anticiper.

[2] L’ordonnance n°2007-544 du 12 avril 2007 relative aux marchés d'instruments financiers (transposition de la directive MIF) est venue modifier l’article L. 544-1 pour rappeler notamment que l’activité d’analyse financière n’est pas assimilable à la fourniture de conseil en investissement et doit être effectuée conformément aux dispositions du règlement général de l'Autorité des marchés financiers. L’article L.554-2 du CMF vise à prévenir l’existence de conflits d’intérêts liés à la rémunération des analystes par les émetteurs : « les dirigeants d'une entreprise doivent s'abstenir de toute initiative auprès des analystes financiers dont ils rémunèrent les services qui aurait pour objet ou pour effet de privilégier leurs intérêts propres, ou ceux de leurs actionnaires, au détriment d'une information sincère. »

[3]Concernant l'asymétrie d'information, elle tient en compte le contexte dans lequel les différentes personnes impliquées ont eu des informations différentes, et où certains sont mieux informés que d'autres.

[4] En tenant l'indispensable calendrier de place, la SFAF accompagne les Emetteurs dans l'organisation de leurs réunions de communication financière. Via son Centre de Formation (CFAF), la SFAF forme les analystes et les gérants. Elle dispense plusieurs types de formation pour les analystes comme pour les gestionnaires de fortune, et des formations ponctuelles traitant de sujets ciblés.

[5] Très présente auprès des Autorités dans les débats ayant pour objectifs l'amélioration de la qualité de l'information financière et le développement du rôle des analystes financiers, elle représente également la profession au sein d'instances nationales, européennes et internationales

 

[6] RUBINSTEIN (Mark), .2001.

[7] GRAHAM (J. R) et HARVEY (C. R). 1996.

[8] SINHA (P), BROWN (L. D). DAS (E S). 1997.

[9] DESAI (H), LIANG (B) et SINGH (K). 2000.

[10] MIKHAIL (M), WALTHER (B), et R WILLIS (R). 1997.

[11] CLEMENT (M). 1999.

[12] Apprendre par l’expérience (par la pratique).

[13] Op. Cit.

[14] JACOB (J), LYS (T. Z), et NEALE (M). 2000.

[15] LIM (T). 2000.

 

[16] « Promeut une déontologie et une éthique dans les relations entre le prestataire, l’analyste financier, l’émetteur et le client, au travers de principes élevés d’impartialité, de procès et de transparence. »

[18] Article L. 465-1 ducode monétaire et financier: « Est puni de deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 1 500 000 euros dont le montant peut être porté au-delà de ce chiffre, jusqu'au décuple du montant du profit éventuellement réalisé, sans que l'amende puisse être inférieure à ce même profit, le fait, pour les dirigeants d'une société mentionnée à l'article L. 225-109 du code de commerce, et pour les personnes disposant, à l'occasion de l'exercice de leur profession ou de leurs fonctions, d'informations privilégiées sur les perspectives ou la situation d'un émetteur ou de ses titres admis aux négociations sur un marché réglementé au sens de l'article L. 421-1 ou pour lesquels une demande d'admission sur un tel marché a été présentée, ou sur un système multilatéral de négociation qui se soumet aux dispositions législatives ou réglementaires visant à protéger les investisseurs contre les opérations d'initiés, les manipulations de cours et la diffusion de fausses informations ou négociés sur un système multilatéral de négociation, admis à la négociation sur un tel marché ou pour lesquels une demande d'admission à la négociation sur un tel marché a été présentée ou sur les perspectives d'évolution d'un instrument financier ou d'un actif visé au II de l'article L. 421-1 admis sur un marché réglementé, de réaliser, de tenter de réaliser ou de permettre de réaliser, soit directement, soit par personne interposée, une ou plusieurs opérations avant que le public ait connaissance de ces informations.

Est puni d'un an d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende dont le montant peut être porté au-delà de ce chiffre, jusqu'au décuple du montant du profit éventuellement réalisé, sans que l'amende puisse être inférieure à ce même profit, le fait, pour toute personne disposant dans l'exercice de sa profession ou de ses fonctions d'une information privilégiée sur les perspectives ou la situation d'un émetteur ou de ses titres admis aux négociations sur un marché réglementé au sens de l'article L. 421-1 ou pour lesquels une demande d'admission sur un tel marché a été présentée, ou sur un système multilatéral de négociation qui se soumet aux dispositions législatives ou réglementaires visant à protéger les investisseurs contre les opérations d'initiés, les manipulations de cours et la diffusion de fausses informations ou négociés sur un système multilatéral de négociation, admis à la négociation sur un tel marché ou pour lesquels une demande d'admission à la négociation sur un tel marché a été présentée ou sur les perspectives d'évolution d'un instrument financier ou d'un actif visé au II de l'article L. 421-1 admis sur un marché réglementé, de la communiquer à un tiers en dehors du cadre normal de sa profession ou de ses fonctions.

Est puni d'un an d'emprisonnement et d'une amende de 150 000 euros dont le montant peut être porté au-delà de ce chiffre, jusqu'au décuple du montant du profit réalisé, sans que l'amende puisse être inférieure à ce même profit, le fait pour toute personne autre que celles visées aux deux alinéas précédents, possédant en connaissance de cause des informations privilégiées sur la situation ou les perspectives d'un émetteur ou de ses titres admis aux négociations sur un marché réglementé au sens de l'article L. 421-1 ou pour lesquels une demande d'admission sur un tel marché a été présentée, ou sur un système multilatéral de négociation qui se soumet aux dispositions législatives ou réglementaires visant à protéger les investisseurs contre les opérations d'initiés, les manipulations de cours et la diffusion de fausses informations ou négociés sur un système multilatéral de négociation, admis à la négociation sur un tel marché ou pour lesquels une demande d'admission à la négociation sur un tel marché a été présentée ou sur les perspectives d'évolution d'un instrument financier ou d'un actif visé au II de l'article L. 421-1 admis sur un marché réglementé, de réaliser, de tenter de réaliser ou de permettre de réaliser, directement ou indirectement, une opération ou de communiquer à un tiers ces informations, avant que le public en ait connaissance. Lorsque les informations en cause concernent la commission d'un crime ou d'un délit, les peines encourues sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 1 500 000 euros si le montant des profits réalisés est inférieur à ce chiffre. »

[19] Qui constitue an acte de terrorisme aux termes de l’article421-1 du Code pénal : « Constituent des actes de terrorisme, lorsqu'elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur, les infractions suivantes : (…) 7° Les délits d'initié prévus à l'article L. 465-1 du code monétaire et financier. » C’est un « délit d'utilisation illicite d'une information privilégiée », qui se commet soit en opérant en bourse en période de réserve, soit en communiquant l'information détenue par privilège à un bénéficiaire susceptible de l'utiliser. Ainsi, le délit d'initié, qui implique une utilisation de l'information privilégiée, doit-il être distingué de deux autres formes d'abus d'information sur les marchés réglementés : la simple communication d'information privilégiée à un tiers, en dehors du cadre normal de la profession ou des fonctions (article L. 465-1, alinéa 2) et la divulgation dans le public d'informations fausses ou trompeuses sur les perspectives ou la situation d'un émetteur (cette infraction initialement prévue et réprimée par l'article L. 465-1, alinéa 4 a été insérée comme alinéa 2 de l'article L. 465-2 du Code monétaire et financier, par la loi no 2005-842 du 26 juillet 2005, article 30 III) .dont la peine est prévue par l’article L. 462-1 et L. 462-2 du Code des sociétés et des marchés financiers, concernant les infractions relatives aux négociations autour des instruments financiers.

[20] La notion d’information privilégiée (article 10-1[L. 465-1 du Code des sociétés et des marchés financiers] tout renseignement revêtant un caractère précis, particulier et certain. (Paris, 30 mars 1977 : JCP 1978 II. 18789, note Tunc. V. aussi sur la nécessité d’un événement précis (Paris, 8 oct. 1999 : RD banc. Fin. 2000, n°38, obs. Frison-Roche et Germain.

[21]«  price targets » :  

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Ahlem Hannachi - Docteur en droit
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